27 mai 2019
Vendredi soir, la « Misa Criolla » en concert d'ouverture fut une belle soirée de joie partagée. | OUEST-FRANCE
Cette 5e édition du festival Rivage des Voix fait une large place à des pièces de chants sacrés et de la tradition, avec un détour sur des rythmes de Zanzibar.
Jeudi soir, à Ancenis, et vendredi à Saint-Florent-le-Vieil, avec Tavagna, groupe de chants polyphonique corses, on a apprécié ce qui fait le charme et la spécificité de ces chants venus de la lointaine tradition de l'Ile de Beauté. Mais le concert officiel d'ouverture était donné vendredi soir, en l'église abbatiale
de Saint-Florent, par une prestation de l'ensemble la Chimera, associé à l'Ensemble vocal de Nantes (EVN), dirigé par Gilles Ragon.
Cette Misa Criolla, une messe créole, a été conçue par l'Argentin Eduardo Egüez. « Aux pièces traditionnelles d'une messe, les kyrie, gloria, credo, sanctus et agnus-dei, j'ai voulu associer des morceaux issus des folklores argentins et boliviens, représentant un grand voyage à travers l'histoire de la Cordillière des Andes », indique-t-il.
Au final, le public de l'abbatiale, transporté quelque part sur ces hauts-plateaux des Andes, a été conquis et enchanté par cette messe indienne.
D'ici, de Nantes, Redon ou Paris
Barbara Kusa, soliste-soprano, Luis Rigou, aux chants, flûtes andines et percussions, et Eduardo Egüez, aux cordes, associés aux violons, luths, théorbe et violoncelle, ont donné un spectacle de grande densité, chargé d'émotion, d'amitié et de foi communicative.
Dans l'esprit de la Folle Journée de Nantes, le Rivage des Voix se veut populaire et accessible au plus grand nombre. Les jeunes y apparaissent clairsemés. Et l'on y voit plutôt des gens d'un certain âge qui viennent du secteur proche de la région des Mauges, et des villes comme Nantes, Angers, Cholet. Et même de Paris, comme Monique, qui est venue pour écouter son frère choriste de l'EVN qui chantait ce soir. Michèle et son mari, de Nantes, viennent chaque année à Saint-Florent, « à cause de Julien Gracq ».
Colette et Françoise sont venues de Redon, parce qu'elles connaissent l'esprit de création de René Martin, directeur. « On aime les musiques classiques, baroques, et les belles voix. »
Et puis, tout près, ils sont venus de Montjean-sur-Loire. Quatre couples qui se connaissent, avec Bernard qui a appartenu à la Maitrise de la cathédrale de Dijon. « Parce qu'on aime partager les plaisirs du chant et de la musique… »
