ENSEMBLE VOCAL DE NANTES Ensemble vocal associant choristes amateurs et chanteurs professionnels dans un répertoire allant du Baroque au Contemporain.

Programme « Danse »

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Au programme :

  • « Yanomami » de Carlos Nobre opus 47
  • « Romancero Gitano » de Mario CastelNuovo-Tedesco opus 152

 

Concerts donnés le dimanche 29 janvier 2017 en l’église Notre-Dame à Solesmes (72) et le samedi 4 février 2017 à la cité des Congrès de Nantes dans le cadre du festival « La Folle Journée de Nantes ».

 

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Ecrite par le compositeur brésilien Marlos Nobre (1939), la pièce YANOMAMI s'inspire des rituels funéraires de la communauté des Yanomamis – dernier grande peuple survivant des Indiens du Brésil après que ceux-ci aient été décimés par l'homme blanc, et habitant dans une région située aux confins du Brésil et du Vénézuela.

Au cours de ces rituels, c'est toute une communauté qui prend le deuil, pleurant, criant et tapant dans ses mains, dansant et chantant avec le sorcier de l tribu. Après la cérémonie, chacun retourne dans sa hutte durant une nuit afin de ne pas perturber l'esprit du défunt, qui va dès lors s'élever au-dessus de sa hutte pour atteindre la forêt céleste. Après cette nuit de silence, le corps du défunt est incinéré ; après un mois de deuil, vient un désir de vengeance : pour les Yanomamis en effet, la mort n'est pas naturelle mais provoquée par les esprits ennemis de la communauté.

La pièce est divisée en deux grandes sections relativement symétriques, séparées par un silence marquant le moment sacré de l’agonie se transformant en retour à la vie. Nobre utilise, dans le « motet » particulièrement difficile de la partie centrale de la partition : « O Cacique é morto » (Le chef est mort), les dissonances propres à la musique contemporaine occidentale pour exprimer la douleur du groupe. Chaque mort est un défi et appelle une réponse face à la menace blanche, et c’est un défi qui s’exprime avec violence dans le chœur final.

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Mario Castelnuovo-Tedesco (1895-1968) est un compositeur italien, émigré aux États-Unis. Il est surtout connu pour ses pièces pour guitare classique, ses œuvres concertantes et sa musique de film.

Sa musique combine des inspirations italiennes, juives et espagnoles, comme en témoigne son important catalogue (210 opus).

Il a écrit pour tous les genres et son style fluide s’adapte aux diverses situations évoquées dans sa musique, souvent descriptive ; ses très nombreuses pièces pour piano ou guitare sont souvent conçues comme des poèmes symphoniques en miniature ; sa musique, d’une grande puissance poétique et d’évocation, puise souvent sa source d’inspiration dans la littérature ou se marie souvent avec la poésie ou la scène : mélodies, mais aussi musique à programme (ballet, théâtre, opéra, cinéma, marionnettes, …) pour, ou bien d’après des textes poétiques ou narratifs : William Shakespeare, Federico Garcia Lorca, John Keats, Walt Whitman, Juan Ramón Jiménez, …

C’est logiquement en Italie qu’il commence sa formation musicale : il étudie le piano à Florence, puis la composition à Bologne avec le compositeur Ildebrando Pizzeti (1880-1968) et surtout Alfredo Casella (1883-1947) qui fut son grand mentor. Il déploie une activité de pianiste, de compositeur mais aussi de critique musical, et ses œuvres furent très vite jouées dans toute l’Europe.

Sa première œuvre d’importance est un opéra, La Mandragola (d’après Machiavelli), créée à la Fenice de Venise en 1926.

En 1939, il quitte l’Italie et s’installe à Hollywood où il écrit la musique de plus de deux cents films.

Outre ses origines, les liens du compositeur avec l’Espagne sont aussi en partie dus à sa rencontre avec Andrés Segovia, à Venise, en 1932. Cette première rencontre lui inspire d’ailleurs son premier concerto pour guitare, qui devint l’un de ses instruments de prédilection : près d’une centaine de compositions, dont des concertos (2 pour guitare, 1 pour 2 guitares, 2 pour violon, 2 pour piano, 1 pour harpe…) et aussi, certainement l’une des plus originales, son fameux Platero y yo, élégie andalouse pour narrateur et guitare, son opus 190, écrit en 1960 sur 28 des 138 courts chapitres du récit poétique éponyme du poète andalou Juan Ramón Jiménez.